Opération EIOMSIT (Eléments Initiaux, Ordre des Mots, Structures Informationnelle et Textuelle)

L’opération a pour but l’étude des corrélations entre les éléments initiaux (EI, c’est-à-dire qui précèdent le sujet et/ou le verbe) et certains « faits linguistiques » qui se produisent dans la phrase d’accueil ainsi que dans la séquence textuelle (phrases qui suivent et qui précèdent).

On s’appuiera sur un double classement des éléments initiaux, comprenant la fois un composant morpho-syntaxique et un composant sémantico-pragmatique. A partir de ce classement, plusieurs études seront menées, qui envisageront certains aspects des corrélations entre les éléments initiaux – ou leur absence – et la phrase d’accueil et/ou la séquence textuelle.

Une première phase de l’opération portera sur un inventaire des combinaisons possibles des EI. L’objectif est de déterminer s’il existe des régularités dans l’ordre et dans l’agencement des différents EI. Un deuxième volet important de l’opération portera sur les corrélations spécifiques entre les éléments initiaux et la place du sujet. Nous étudierons en particulier les relations entre éléments initiaux et sujet pronominal, ainsi que les corrélations observables entre les éléments initiaux temporels et la position du sujet, nominal ou pronominal. Enfin nous porterons notre attention sur le rôle des EI dans la structuration textuelle. L’importance de la position initiale pour établir la topicalité est attestée de longue date. Plus récemment, le modèle des ‘cadres de discours’ de Charolles (1997 ; 2003) s’est révélé extrêmement efficace en français pour rendre compte du potentiel d’indexation des adverbiaux détachés à gauche. Nous proposons d’examiner les interactions entre ces deux types de structuration, en se concentrant tout particulièrement sur le statut cognitif des sujets grammaticaux et des éléments initiaux.

Toutes ces études seront réalisées dans une perspective doublement typologique. Une comparaison sera faite entre genres (presse, articles scientifiques, prose littéraire…) et entre langues (français moderne, anglais, finnois, hongrois et français médiéval). L’étude pour le français médiéval permettra par ailleurs de mesurer les évolutions quant aux combinaisons possibles.