- Projet financé par le LABEX TransferS
- Durée : 3 ans
- Début – fin du projet : Janvier 2012 – Décembre 2014
- Coordinatrices: Shirley Carter- Thomas et Jeanne-Marie Debaisieux
Objectif du projet
L’objectif du projet est de comparer le discours scientifique écrit et le discours scientifique oral, et d’interroger l’impact de la transmission directe sur le discours scientifique. Que ce soit vers des pairs lors d’une conférence, ou vers des étudiants lors d’un enseignement, cette transmission implique un certain nombre de transpositions. Les formes de cette transposition reflètent nécessairement des représentations sur le savoir ainsi que sur les modalités pertinentes de transfert de ce savoir. L’hypothèse principale que nous avançons est que, contrairement aux résultats obtenus pour les écrits scientifiques, et notamment dans le projet KIAP (Cultural Identity in Academic Prose, 2002-2005) qui montrent que l’influence de la discipline en jeu est plus forte que celle de la langue utilisée , le discours académique oral est marqué par une identité culturelle « romane » vs « anglo-saxonne » liée notamment à l’image, la fonction et l’histoire de l’institution universitaire dans la société.
Le projet consiste à croiser analyses quantitatives et qualitatives sur des productions orales scientifiques (conférences, cours) portant sur des domaines de sciences humaines ou de sciences dures et à comparer ces productions aux productions écrites des mêmes domaines. Les analyses porteront essentiellement sur des faits de syntaxe et sur les constructions traditionnellement considérées soit comme caractéristiques de l’écrit (tels les passifs, les nominalisations, les structures impersonnelles, et certains connecteurs argumentatifs), ou de l’oral (structures détachées, phrases pseudo clivées ou encore certaines locutions adverbiales énonciatives ). Nous porterons une attention particulière sur les marqueurs d’organisation textuelle liés à la gestion du discours rapporté (selon/according to, par exemple), sur les verbes de citation, et plus généralement sur la façon dont certains rappels informatifs sont introduits. Toutes ces études seront conduites dans une perspective doublement contrastive afin de déterminer le poids relatif de la discipline et de la langue sur les formulations choisies.
1. Bilan scientifique de la première année : janvier 2012 – octobre 2012
Trois réunions/journées d’études ont eu lieu à Paris.
- 9 mars 2012 : réunion à Lattice Montrouge avec les partenaires français du projet.
- 20 et 21 avril 2012 : réunions/ateliers à l’ENS-Ulm avec les partenaires français et partenaires étrangers.
- 4 octobre 2012 : réunion/atelier à L’ENS –Ulm avec les partenaires français et partenaires étrangers
Ces trois réunions avaient pour objectif la présentation et la mise en commun des expériences des différents partenaires dans le domaine, que ce soit en termes de collecte de données, de chaîne de traitement informatique; de procédures d’analyses des données (aspects qualitatifs et quantitatifs).A l’issue de ces réunions la liste des participants au projet a été stabilisée de la façon suivante :
- Shirley Carter-Thomas (LATTICE)
- Jeanne-Marie Debaisieux (LATTICE)
- Gregory Furmaniak (Paris 3 & membre associé LATTICE )
- Frederic Landragain (chercheur LATTICE)
- Elsa Pic (Paris 3 & membre associé LATTICE)
- Laure Sarda (chercheur LATTICE)
- Noalig Tanguy (post doc LATTICE)
- Saliha Benchikh (doctorant LATTICE/P3)
- Clive Hamilton (doctorant LATTICE/P3)
- Membres extérieurs (France & étranger)
- Laura Hartwell (Lidilem/Univ Grenoble)
- Marie-Paule Jacques (Lidilem/Univ Grenoble)
- Céline Poudat (LDI/Paris 13)
- Fanny Rinck (Modyc/Paris 10)
- Elizabeth Rowley-Jolivet: LLL/Université d’Orléans
- Kjersti Flottum : Université de Bergen, Norvège
- Anna López Samaniego : Université de Barcelone
- Raquel Taranilla : Université de Barcelone,